Ce n'est pas tout à fait pas le genre de la maison de tirer sur les ambulances, pas plus d'ailleurs que de voler au secours de la victoire comme le font nombre de confrères depuis quelques jours.
D’ailleurs, c’est assez amusant, ce sont souvent les mêmes.
Ce n'est pas faute de l'avoir prévenu, Laurent Martinet, et je n'étais pas le seul, que le péché était originel, que selon toute vraisemblance cela devrait très mal se passer à l'issue du premier tour et qu'il en subirait toutes les conséquences.
Le garçon est intelligent et compétent, je l'ai déjà écrit, mais de toute évidence il n'avait pas compris le séisme qu'il déclencherait et que plus dure serait la chute.
Il est allé à Canossa, mardi devant ses pairs du conseil de l'ordre et aujourd'hui, s'il n'a pas démissionné, ses prérogatives seront réduites jusqu'à la fin de l'année.
Il y a peu, j'avais parlé d'empathie et Dieu sait que j'en ressens une immense, aussi, pour David et Hubert qui, néanmoins, si je l'ai bien compris ont décidé de continuer.
Frédéric Sicard et Dominique Attias savent depuis de nombreuses années tout le bien que je pense d’eux et ce n'est pas moi qui vais me plaindre d'un bâtonnat qui s'annonce, pour les deux prochaines années, sous le signe du travail sérieux et constructif.
En tant que membre du conseil national des barreaux durant cette même période je serai à leur côté dans une vision qui se doit d’être toujours proactive de notre profession sinon, ne nous leurrons pas, nous disparaîtrons.
Pour en revenir à Laurent Martinet, nous venons d'apprendre que Pierre Olivier Sur reprenait la place de droit, qu'il n'a pas occupée pendant 18 mois, de vice-président au sein du bureau du conseil national des barreaux et ce, en lieu et place de celui qu’il avait désigné au début de son mandat : son vice bâtonnier.
Je n'ai rien à gagner à le faire, voire même, mais je tenais cependant à rappeler à tous, le travail constructif, professionnel et sans une erreur que Laurent Martinet a produit durant ces 18 mois de présence au bureau du Conseil National des Barreaux.
Nous lui devons, indéniablement, notre réconciliation avec cette institution représentative de la profession.
Laurent aime le CNB c'est indéniable car on ne peut pas y consacrer autant de temps et d’énergie sans cela, et je ne crois pas m’avancer en pensant que c'est réciproque.
Il s'agit d'un de nos confrères, qui s'est investi pour le bien de la profession, et de nous tous, et il convient de le dire aujourd'hui, plus encore.
Le rachat sera long, mais nous ne devons pas nous priver de compétences qui ont fait leurs preuves.
Comme le disait Milan Kundera, pas dans le formidable « L’Insoutenable légèreté de l’être » mais dans « La Plaisanterie », (intéressant non ces deux titres …) : « Vivre dans un monde où nul n'est pardonné, où la rédemption est refusée, c'est comme vivre en enfer. »