Security, Dignity, Freedom.
C'est de toute évidence à un moment historique qu'a pu assister le conseil de l'ordre de Paris le mardi 22 octobre 2013 au Parlement européen de Strasbourg.
En effet, c'est ce jour qu’Aung San Suu Kyi est venue chercher, plus de 23 ans après, pour les raisons que l'on connaît, le prix Sakharov récompensant la liberté de penser qui lui avait été décerné en 1990.
L'année dernière, bénéficiant enfin d'un aménagement de ses conditions de vie en Birmanie, cette député, élue démocratiquement par son peuple, et candidate à l'élection présidentielle de 2015 était déjà venue se voir remettre, 21 ans après le prix Nobel de la paix.
En costume traditionnel, robe jaune et étole verte, Aung San Suu Kyi a non seulement éclairé de son aura la gigantesque salle du Parlement européen qui était comble (ce qui ne semble pas être le cas tous les jours) mais encore, a su, avec la force d'un verbe clair et d'une pensée précise, dans un anglais merveilleusement compréhensible élever son propos au niveau historique de Gandhi ou de Martin Luther King.
Les députés européens français étaient majoritairement présents, de Mélenchon à la famille Le Pen même si certains ont eu des difficultés à se lever lors de la diffusion de l'hymne européen.
D'autres, des rangs de la droite ou des verts ont cru préférable de s'absenter lors de l'allocution de Aung San Suu Kyi sûrement pour d’excellentes raisons comme un texto à passer ou finir de mâcher son chewing-gum (hélas véridique…).
Mais là bien évidemment n'était pas l'important car c'est le sens du discours de Aung San Suu Kyi qui importait.
Selon elle, il est bien que les hommes ne soient pas parfaits car dans un monde parfait on s'ennuierait fermement mais il convient autant faire se peut de tendre vers la perfection et d'améliorer les comportements.
Les demandes d’Aung San Suu Kyi pour son peuple étaient résumées en trois mots qui pour nous sont d'une évidence telle que l'on n’y porte plus vraiment beaucoup d'attention : Sécurité, Dignité, Liberté