Il nous appartient, pendant deux ans.
Ce n'est pas négociable, il doit se consacrer à notre défense, à nos problèmes, à nos questions légitimes.
Il n'a plus d'horaire, il n'a plus de weekend, il n'a plus ni associé, ni famille, ni ami.
Il incarne l'institution, il sert l'institution. Notre bâtonnier actuel, comme ses prédécesseurs vit ces moments intensément de 7h du matin à minuit, et il le fera chaque jour de son mandat.
Il n'y a pas lieu de s'opposer à lui, c'est un non-sens, c'est une atteinte à sa légitimité et à nos institutions.
Néanmoins, pendant 2 ans, il ne peut, et ne doit, qu'être notre défenseur...exclusivement. Après, et pendant très longtemps, puisque nous avons le même âge, il sera ancien bâtonnier et il devra défendre les grandes causes fort de l'autorité qu'il aura acquise et qui est l'essence même d’un ancien bâtonnier du barreau de Paris.
Mais ça ...c'est après.
Aujourd’hui, et du fait de ses fonctions, il ne peut servir aucun intérêt particulier.
Sur le sujet en question, et comme nous avons été plusieurs à le dire, mais il convient de le redire, et encore, le secret professionnel de l'avocat est général, absolu et illimité dans le temps.
Il n'y a pas de latitude, et si les mots et les principes ont encore un sens dans notre société, ils doivent été appliqués.
L'écoute incidente en ce qu'elle concerne un avocat suspecté de rien, a priori, est une aberration et une verrue que la cour européenne des droits de l'homme saisie ne manquera pas de condamner sévèrement, il n'y a pas lieu d'en douter.
Le bâtonnier de Paris, est notre représentant pendant la durée de son mandat, et tant qu'il défendra nos intérêts généraux nous serons tous, sans exception, derrière lui.