Vacations judiciaires qu’ils appellent cela.
Naguère on parlait de vacances, mais il parait que la justice ne peut pas y être : en vacance !
Quoiqu’il en soit, c’est du pareil au même à partir du moment où ce sont toujours les magistrats qui fixent les audiences.
Donc, logiquement une semaine qui se devait d’être calme…sauf bien sûr en ce qui concerne nos élections.
Première présentation des candidats dans un pool de cabinets, qui eut l’outrecuidance de procéder à un post sondage, et de le faire savoir.
Pour notre vice bâtonnier/candidat il ne restera qu’à se réconforter avec le principe évangélique qui veut que les derniers seront les premiers…au dernier jour.
Celui-ci qui a ouvert, sciemment, la boite de Pandore, ne pourra donc s’étonner qu’un septième candidat fasse son apparition avec l’inclassable Patrice Rembauville-Nicolle.
Moi je l’aime bien Patrice et il ne manque pas de culot comme le démontre sa déclaration de candidature iconoclaste.
Mais voilà, l’institution moribonde depuis quelques semaines n’a vraiment pas besoin de cela.
Patrice, tu nous as bien fait sourire, même rire souvent, ce qui n’est pas mal non plus, mais maintenant il faut que nous retrouvions un peu de sérieux, sinon ceux que tu dénonces auront gagné.
Pendant ce temps là…
Pendant ce temps-là, Monsieur Sur, ancien Bâtonnier du barreau de paris, après une intervention, restons gentil, délicate sur les ondes d’Europe 1, envisagea de venir s’expliquer devant la CNBF réunie en assemblée générale.
Il voulait nous parler, non pas de son incitation à suspendre le paiement des cotisations, ce qui est un délit que ne peut ignorer un pénaliste comme lui, mais de son absence en Tunisie qui pouvait apparaitre comme un manque de solidarité.
Seulement, erreur fatale, au lieu d’aller à Iéna où nous étions réunis au CESE, il est allé à Sébastopol, à notre siège…
Tragique méprise, entre deux batailles de deux empires peu comparables, comment confondre le petit et le grand, Victor Hugo aurait apprécié.
Acte manqué donc, et c’est bien dommage car nous avions dans les bottes des montagnes de questions.
Pour son information, et celle de son comparse candidat qui reprend la même bataille stérile anti Cnbf à grand coups de dépenses d’actuaires inutiles, la collecte cette année du régime complémentaire qui n’est plus totalement obligatoire mais optionnel est … en hausse.
Ceci démontre, si besoin était que les confrères, en dehors de quelques irréductibles, mais beaucoup moins sympathiques que ceux d’Astérix, ont bien compris l’importance d’un système de solidarité, par répartition et en équilibre jusqu'en 2050, défiscalisé en outre, financé en partie par des tiers, et au taux de rendement supérieur à 7% (Rapport public EY : Flash Cnbf Mars 2015).
9. Probité.
« La probité consiste à respecter les devoirs imposés par la justice et l'honnêteté. C'est la probité intellectuelle qui est visée ici, c'est-à-dire une honnêteté scrupuleuse dans le comportement… ».
Probité, Honnêteté, donc exemplarité, c'est le moins que l'on puisse attendre de ceux que l'on a élus pour deux ans et dont l'un d'entre eux n'aura exercé, de fait, son mandat sans conflits d’intérêts, que pendant 12 mois.
Personnellement, et contrairement à ce que peuvent écrire certains, je n'ai jamais contesté la légalité de la candidature du vice bâtonnier en cours de mandat, si d'ailleurs c'était le cas il n'y aurait pas de débat, j'ai simplement rappelé, avec d'autres que cette candidature était tout simplement inconvenante.
Ce qualificatif en ferait peut-être sourire certains s’ils n'étaient avocats, mais nous en reparlerons prochainement notamment au sujet de la délicatesse et de la courtoisie.
Soyons en persuadés, on touche ici à l'ADN même de notre profession, à notre âme.
Mais la probité, n’est pas qu'intellectuelle.
Comme je l'ai déjà dit, il faudra bien que l'on s’explique, un jour ou l'autre, sur le déplacement programmé des élections du bâtonnier qui nous coûte au bas mot 300 000 €.
Pas plus, le débat ne pourra être occulté, sur l'emploi des cotisations de nos confrères, au profit d'autres non identifiés pour 5 millions d'euros par an, et aussi sur les dotations à quelques fondations bien opaques et dont l'inexistence et le silence sont inversement proportionnels à leurs budgets.
On est bien loin ici de la probité dont font montre, oui vous lisez bien et cela vient de moi, l'Union des Jeunes Avocats de Paris qui condamne cette inconvenante candidature d'un vice bâtonnier en exercice et ce concomitamment au vote par le conseil de l'ordre, avec tous les risques induits, de leur subvention annuelle.
Que disait déjà notre Damien Ader : une honnêteté scrupuleuse dans le comportement, mon Dieu nous en sommes bien loin dorénavant, à partir du moment où, demeurant en poste, forcément, le vice bâtonnier/candidat bénéficie des moyens de l'ordre pour sa campagne…
Chers lecteurs, à la semaine prochaine, et comme disait Caton : « Il faut détruire Carthage… »