(Voici un article que j'avais renoncé de publier il y a un an maintenant, mais dont le sujet est encore d'actualité aujourd'hui...)
Le nouveau sujet qui vient de surgir concerne cette fois-ci la pépinière.
Vous savez, il s'agit de ce projet d'un autre bâtonnier visant à permettre à nos confrères débutants ou en rupture de collaboration, pendant un temps donné et limité, et selon une redevance augmentant au fur et à mesure, de pouvoir disposer d'une structure d'accueil leur permettant ainsi de mettre, ou de remettre, le pied à l'étrier.
L'un de nos confrères d'ailleurs avait été précurseur en la matière et plutôt que de le féliciter comme on le fait aujourd'hui on l'avait à l'époque poursuivi disciplinairement.
Quoi qu'il en soit, le sujet est éminemment politique, et se doit d’être discuté au sein du conseil de l'ordre puisque semble-t-il aujourd'hui sa pérennité est remise en cause.
Le détail, et nous savons tous que le diable se cache là, c'est que pour les besoins de cette pépinière, l'Ordre des Avocats de Paris est locataire de locaux auprès de la CNBF.
Or, la date limite de dénonciation du bail, dont semble-t-il personne n'était informée, est au 30 juin 2014. Plutôt que de s'enquérir de ce sujet bien en amont, il a été décidé lors de la commission des finances, et en dehors bien évidemment de quelque concertation que ce soit avec le conseil de l'ordre, de dénoncer le bail le 26 juin 2014 et donc, ipso facto …de supprimer la pépinière…
À l'heure, où le bâtonnier exonère un quart des membres du barreau des cotisations, il s'agit de toute évidence d'un bien mauvais signe, contradictoire et incohérent adressé à nos confrères les plus démunis et qu'il appartient, dans ces situations difficiles et de précarité, à l'Ordre d'aider.
Pour éviter cette gestion calamiteuse d'un problème crucial et important de notre fonctionnement, il aura fallu in extremis, l'intervention ferme et déterminée d'un ancien bâtonnier pour que nous puissions obtenir, avec néanmoins des concessions non négligeables, que la dénonciation puisse être reportée en décembre 2014.
Au moment où tous les anciens bâtonniers, sans exception, écrivent au bâtonnier en poste en lui demandant de revenir sur la suppression du Dauphinat stigmatisant en outre les erreurs de traitement qui font que mardi 1er juillet 2014 la boîte de pandore va de nouveau être ouverte à l'occasion d'un nouveau vote, on peut légitimement s'interroger, de savoir si tout ceci procède d’impéritie, d'incurie, ou de volonté délibérée de ne pas respecter ce qui est le fondement de notre fonctionnement depuis des décennies.
Il est temps maintenant de revenir à un fonctionnement démocratique de notre ordre et d'éviter que des décisions cruciales soient prises sans concertation, sans préparation, et en catimini.