Pourquoi tant de haine comme disait Edika ?
Comment en est-on arrivé à ce déballage dans un grand hebdomadaire, dont on a vraiment l’impression qu'il a été un tant soit peu manipulé ?
Soyons clairs, en ce qui concerne les rémunérations des bâtonniers, qui ne sont pas des salaires, (comment confondre chiffre d'affaires et bénéfice ?), elles sont connues de tous, et présentes de longue date dans les budgets successifs.
En revanche, les rémunérations des confrères mandatés par l'ordre, et ceux qui en bénéficiaient, il s’agit là encore de chiffre d'affaires supportant de 65 à 70 % de frais, étaient totalement ignorés.
Ce n'est pas la faute des membres, et anciens membres du conseil de l'ordre qui ont longtemps réclamé ces chiffres, et qu’on a bercés avec la fable de la gomme et du stylo-bille.
Vous savez, lors d'une présentation des comptes lorsqu'au bout de trois ou quatre heures on vous indique qu'on a acheté une gomme à 0,24 € (Ligne 77) et un stylo-bille à 0,30 € (Ligne 87), et que dans le même temps on vous demande de voter sur une affectation discrétionnaire de plusieurs millions d'honoraires à des confrères dont vous ne saurez jamais qui et pourquoi…
J'ai toujours dit que la « Transparence » était une imbécillité, contrairement à la clarté, et ces chiffres auraient dû être connus et publiés pour démontrer qu’il n’y a aucune magouille ou malversation.
On oublie de dire que les concernés, que l'on abandonne maintenant en rase campagne, sont d’abord des serviteurs de l'ordre, mais que surtout, leurs rémunérations, et c’est la seule vraie question, ne doivent être envisagées qu’en fonction du travail effectué.
Cela se mesure, cela s'apprécie, et personnellement je n'ai aucun doute là-dessus.
Si je me fais, modestement, le défenseur de ceux qu'on a jetés en pâture de manière tellement injuste, dans un jeu qui ne les concernait pas, c'est peut-être que pour ma part, comme la grande majorité de mes petits camarades, je n'ai jamais touché un euro de l'ordre, ni avant, ni pendant, ni après.
Il faut le répéter, puisque nous sommes dans la plus grande confusion, les membres du conseil de l'ordre ne perçoivent aucune rémunération, ne sont indemnisés d’aucune perte de revenus et même pas remboursés de leurs frais…
Alors maintenant, il va falloir arrêter ces révélations ridicules et cesser de jouer avec le feu, et les contre-feux.
La plus grande degueulasserie de cet article concerne les arbitrages du bâtonnier Iweins, sachant que ceux-ci sont dorénavant plafonnés dans leurs montants, et que surtout, plus grand monde n’en veut tellement ils sont peu rentables.
Je l'ai déjà dit, si l'institution est plus forte que ceux qui la dirigent et qui devraient avoir conscience qu’ils ne sont que le maillon, pendant quelques mois, d'une chaîne fort longue, elle n'en reste pas moins fragile et attaquée de toutes parts.
Plus j'avance dans la vie, et plus je m'aperçois que contrairement à ce que l'on pense, les gens n'agissent pas logiquement, mais comme le scorpion de l’histoire.
Ce fameux petit animal à l'appendice redoutable (in cauda venenum), qui souhaite traverser une rivière, et qui demande à une grenouille de le prendre sur son dos.
Celle-ci refuse spontanément en rappelant au scorpion sa réputation létale.
Il lui explique alors, logique et implacable, que s’il la pique, ils sombreront tous les deux.
Raisonnement imparable qui convainc la grenouille.
Au milieu de la rivière, le scorpion la pique, et avant de mourir le batracien l’interroge.
« Mais pourquoi ? Ceci est totalement stupide et nous allons mourir tous les deux. Pourquoi ?
« Je sais, répond alors le scorpion, mais je n'ai pas pu m'en empêcher… c'est dans ma nature… »
Si nous pouvions éviter, dans les prochaines semaines, ce suicide collectif, la profession en ressortirait grandie, non ?