Votons, que diable, VOTONS !
Hier soir, 10 décembre 2019, les résultats du premier tour des élections ordinales du barreau de Paris ont été révélés.
Plus que ceux-ci, dont je parlerai plus tard, c'est surtout le taux de participation qui effare : moins de 25 %...
Je l'ai déjà écrit, la Démocratie c'est tout le temps et partout sinon, cela prend une autre forme, et on le regrette amèrement.
À l'heure où nous nous battons pour la survie de notre profession, et la place que les futurs jeunes avocats auront, ou non, dans la société, ce taux de participation est tout sauf raisonnable.
Cette année, les membres du conseil de l'ordre vont être élus avec le même nombre de voix qu’en 2006 alors que notre barreau parisien est passé de 20 000 à 30 000 membres.
Seraient-ce alors les mêmes qui votent depuis 13 ans ?
À vous, les jeunes avocats qui avaient prêté serment au début de ce nouveau millénaire, je veux vous dire que c'est pour vous que nous nous impliquons.
Ne nous désespérez pas en ne le faisant pas pour nous.
Tous les candidats au conseil de l'ordre se sont investis depuis de nombreuses semaines en allant à la rencontre de chacun, avec détermination et abnégation.
Ceux qui seront élus devront, avec le bâtonnier, diriger pendant trois ans, un Ordre qui accueillera pendant cette période 5000 membres supplémentaires.
Voteront-ils ?
Leurs missions, pour ceux qui en ignoreraient, seront déontologiques, disciplinaires et réglementaires.
Pour être trivial, si cela pouvait changer quelque chose au prochain vote, c’est eux qui auront les clés du camion.
Vous le savez, nous le savons, le chemin futur est bien sinueux, semé d'embûches, et une sortie de route, définitive, n'est pas à exclure.
Nous devons leur montrer que leur implication ne sera pas vaine.
Je l'ai aussi dit à plusieurs reprises, je ne comprends pas ce scrutin à deux tours à partir du moment où personne n'est éliminé au premier vote.
Je connais le sentiment d'injustice, pour l'avoir déjà vécu personnellement, alors qu'on pensait être élu le premier soir, d'être sorti celui d'après.
Aujourd'hui, il y a au matin du 11 décembre 2019 réellement sept binôme en lice pour six places restantes (Félicitations à Marie-Aimé et Basile…) si l'on se réfère au vote du premier jour qui, depuis quelques années n'évolue pas vraiment par la suite.
Bien que je sois, et que je serais toujours indépendant, je reste persuadé que nous avons besoin des syndicats et même si cette année cela va être difficile pour le Saf , l’Uja et L’Ace sont bien placées.
Nous avons aussi besoin des compétences et de l'expertise des cabinets d'affaires.
Il nous faut aussi des confrères qui s'impliquent depuis de nombreuses années au profit de la profession, et de ceux qui la composent.
Tout ceci pour vous dire que je ferai confiance au vote de mes confrères du premier tour, et que je renouvellerai celui-ci pour le second.
Le septième binôme, et les suivants aussi, qui malheureusement sera éliminé doit savoir que cela ne s'arrête pas ce soir et qu'il y a une autre élection l'année prochaine.
Nous avons besoin de confrères qui s'engagent sur la durée.
Enfin et pour terminer, il m’est difficile de ne pas vous recommander mon ami Frédéric Naquet et sa colistière Chloé Belloy qui sont dans la liste des élus du premier jour et qui méritent vraiment d'y rester.
Alors : VOTONS !